Henry Van de Velde, un génie méconnu

Made in Belgium : Fière de nos artistes

Semblablement à Victor Horta et Paul Hankar, Henry Van de Velde est considéré comme un protagoniste de l’Art nouveau. On le surnomme le « père de la modernité » en Belgique. Il est l’un des acteurs de l’architecture et des arts décoratifs en Allemagne.

Vite attiré par la peinture, l’artiste devient un membre du groupe d’artistes bruxellois « Les Vingt ». Par la suite, il abandonne la peinture pour la décoration et l’architecture. Peintre, architecte, créateur d’objets décoratifs, décorateur d’intérieur, Henry Van de Velde porte toutes les casquettes. Même celle d’enseignant. Après avoir créé l’Ecole de Weimar en Allemagne, il fonde (avec le soutien du Ministre socialiste C.Huysmans) l’Institut Supérieur des Arts décoratifs ou Ecole de La Cambre à Bruxelles. Son but : installer dans la capitale une « citadelle » de l’enseignement artistique moderne et aider le renouveau économique de la Belgique. Cependant, il refusait de donner cours car il jugeait que c’était une contrainte à la créativité des étudiants.

Il développe très vite sa carrière internationale et réalise diverses œuvres en Belgique, en Allemagne, aux Pays-Bas et en France. Mais la plupart de ses travaux vont voir le jour en Belgique comme la « Boekentoren » (bibliothèque centrale) de l’Université de Gand. Il est également l’auteur de maisons particulières notamment de « La Nouvelle Maison » (sa maison personnelle) construite à Tervuren. Son architecte unique mêle pleins et vides.

Son architecture différente d’Horta lui valut son succès. L’architecte attira notamment les foudres d’Horta qui lui reprochait son autodidaxie et rapidement les deux artistes sont devenus concurrents.