L'expo de 1958, un événement mondial de l'après-guerre

L'exposition universelle de 1958 est la première exposition d'une telle ampleur organisée depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Elle s'est tenue à Bruxelles, qui n'allait pas tarder à devenir la capitale européenne. Pendant 6 mois, du 17 avril au 19 octobre 1958, la ville a reçu plus de 42 millions de visiteurs, à la recherche qui de nouvelles découvertes, qui de divertissements variés.

Le monde entier converge vers Bruxelles

En cette fin des années 50, le monde entier a le regard tourné vers Bruxelles et l'Atomium, le monument emblématique de l'événement, qui allait devenir le symbole même de la capitale. L'exposition universelle de 1958 a été inaugurée par le roi Baudouin. Elle est devenu pour les habitants du plat pays un véritable objet de fierté.

51 nations au total ont déployé sur le plateau du Heysel leurs drapeaux. Les États-Unis et l'URSS en faisaient partie, se faisant face de manière totalement pacifique. Les grandes puissances mondiales côtoyaient des pays plus méconnus, comme le Maroc, la Thaïlande, le Brésil, le Japon, et même le Vatican.

Une section est spécifiquement dédiée au Congo belge, qui n'occupe pas moins de neuf pavillons. Alors même que l'indépendance allait être prononcée deux ans plus tard, la Belgique toute entière était encore persuadée que son importante colonie serait indéfiniment en sa possession. À l'inverse cependant, de nombreux futurs pays, encore sous le joug de la colonisation, n'étaient pas représentés à cette exposition universelle de 1958.

La Belgique mise en avant

Le pays hôte occupait environ la moitié du site du Heysel ; quelque 80 pavillons en effet lui étaient consacrés. Le public pouvait ainsi découvrir le savoir-faire belge, à travers les nombreuses entreprises présentes, qui recouvraient de multiples domaines, des sciences à la gastronomie belge, en passant par la mode, le sport et la culture. Un monument exceptionnel était également présenté aux visiteurs, l'Atomium ; il s'agissait d'un immense atome de fer, fleuron du génie civil.

L'exposition est également l'occasion pour les visiteurs de découvrir des réalisations incontournables comme Spoutnik, le premier satellite artificiel soviétique mais aussi l'informatique qui n'en est alors qu'à ses débuts, tout comme la technologie nucléaire. Ils peuvent aussi pour la première fois goûter des innovations qui feront bientôt partie de leur quotidien, tels que les soft-ice et le coca-cola.

Les chiffres de l'exposition universelle de 1958 sont eux aussi monumentaux : 42 millions de visiteurs, 60 millions d'heures de travail consacrées à sa construction, 1.7 millions de voitures garées sur les parkings, un record de 715000 visiteurs sur une journée et de 52000 verres de bières vendus en un jour ; mais c'est aussi huit naissances dans les trains de l'exposition et cinq décès. Les adultes pouvaient accéder à toutes ces merveilles pour un prix d'entrée très modeste, qui s'établissait à 30 FB.