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Hôtels Amour : Les divines idylles d’André Saraiva

Quatorze ans après son ouverture à Paris, l’Hôtel Amour exporte son ambiance décalée-kitsch et son style bohème à Nice. Cofondateur du projet, l’artiste et entrepreneur André Saraiva nous conte l’aventure Amour hôtels.


D’origine portugaise, André Saraiva est ce qu’on peut appeler un artiste touche à tout. Ado, il découvre l’univers du graffiti dans lequel il évoluera dans les années 80, imaginant son personnage Mr A, qu’il reproduira sur des centaines de murs de Paris et d’ailleurs en Europe, avant d’être exposé dans les plus grands musées et galeries du monde. Tour à tour rédacteur en chef de magazine ou réalisateur de court métrage il se révèlera par ailleurs être un entrepreneur né. En 2004, il créé le club Le Baron, une adresse culte des nuits parisiennes, qu’il transportera jusqu’à New-York, Tokyo, Londres et Shanghai. Il est également l’un des hommes du trio à l’origine des Hotels Amour. L’histoire de ces hôtels pas comme les autres est née lors d’un dîner de copains.


Autour de la table, entre deux coups de fourchettes, André Saraiva et ses deux comparses, l’entrepreneur Thierry Costes, le restaurateur Emmanuel Delavenne, rêvent ensemble d’un hôtel d’artistes, que viendraient décorer leurs amis. Louable à l’heure, à la journée ou pour quelques nuits, ces trois  rêveurs imaginent « une adresse de potes à l’esprit bohème », résume le créateur de Monsieur A. Sur les pentes du quartier Saint-Georges, dans un Pigalle moins propret qu’aujourd’hui, l’Hôtel Amour, ses chambres et son restaurant, allume son néon rouge en septembre 2006. C’est le début d’une épopée à la frontière des arts et de l’hôtellerie, les premières esquisses d’un « Hôtel amour way of life ». « L’oncle de Thierry Costes avait récupéré un hôtel malfamé du 9e, proche de la rue des Martyrs plus populaire qu’aujourd’hui, raconte André Saraiva. On a réuni nos économies, et on a acheté l’hôtel à trois.


Au départ, des potes artistes venaient vivre ici des semaines entières, j’ai habité ici quelque temps et j’emmenais tous les meubles de mon appart’ pour meubler les lieux, un peu comme une suite de ma maison. Progressivement, des amis artistes sont venus habiller le décor des chambres, un restaurant s’ouvrait… »


Rester libre. S’occupant du décor, la plasticienne et touche-à-tout Sophie Calle, le designer Marc Newson, le duo de graphistes M/M, André lui-même ou l’illustrateur Pierre Le Tan. Tous se mettent à l’ouvrage et habillent l’hôtel de leurs univers en quelques semaines seulement. Une vingtaine de chambres dévoilent des ambiances décalées, aux plafonds disco, laquées de noir au parfum d’années 1970 ou tout rose bonbon, certaines couvertes de photos d’art de Man Ray ou du photographe Guy Bourdin, d’autres se transforment en bibliothèques. Un style est né. En rupture complète avec l’hôtellerie de l’époque, bousculant volontiers les codes (pas de téléphone, pas de télé dans les chambres), le singulier hôtel rencontre un succès rapide, le prix accessible des chambres aidant à la tâche.


« L’envie n’était pas liée au business, se rappelle André, l’idée était d’être libre avant tout, de faire vivre notre passion et d’ouvrir un lieu qui puisse raconter des histoires. »

 Cannes
- Hôtels Amour Nice.jpg

L’hôtel Amour est vite devenu un lieu branché, couru du tout Paris plus que bankable sur les réseaux sociaux. Une formule magique, réunissant passion, art et liberté, qui suscite l’engouement. Qui a dit que l’amour durait 3 ans ? Neuf années plus tard, l’histoire recommence avec le Grand Hôtel Amour. Après l’amour, le Grand Amour. Dans quartier du Faubourg-Saint-Denis, les trois amis et associés mettent la main sur un hôtel poussiéreux et vide de charme. Encore une fois, artistes aux univers différents et à l’esthétisme singulier, œuvre à donner à la bâtisse un nouveau souffle. Follement arty, l’Hôtel Grand Amour ouvre ses portes en 2015, rue de la Fidélité (ça ne s’invente pas). Genre de grande maison parisienne au restaurant bondé tous les soirs (brunch le dimanche et chefs invités régulièrement), avec en son cœur un patio charmant où prendre l’apéritif jusqu’au bout de la nuit, et ouvrant ses salons d’arrière-boutique certains soirs.


Dans les étages du Grand Amour, des chambres rejouent le bon goût vintage – mobilier des années 1930 à 1950, les œuvres de Keith Haring ou de Dash Snow, des clichés d’Helmut Newton. André Saraiva y ajoute sa touche : c’est lui qui a imaginé les motifs d’inspiration érotico-kitsch qui orne les moquettes Pierre Frey des couloirs, lui encore qui signe à l’angle de la face extérieure, un immense Monsieur A, 1300 carrelages de ramiques sur 17 mètres de hauteur L’Amour n’a pas de frontières. La palpitante aventure de la saga des hôtels Amour, se déroule à Nice.


Tout proche du Negresco et de la Promenade des Anglais, sur l’avenue des Fleurs, le fabuleux trio s’empare, cette-fois-ci, d’un hôtel à vendre. « Nice est venu à nous, explique André Saraiva, un endroit magique, avec sa plage, la mer et une piscine, et une destination historique pour les artistes, bien plus créative et jeune qu’on ne l’imagine. Une ville qui, par endroits, semble  s’être  arrêtée dans les années 1950, et qui, autour d’elle, respire l’art : la villa Arson, la foundation Maeght voisine, le Musée des Beaux-Arts… ». Troisième hôtel du groupe, l’Hôtel Amour Nice reprend les mêmes codes et envies qu’à Paris, « une version estivale de l’Hôtel Amour », comme le dit lui-même André. Un lieu pour déconnecter, à l’ombre des palmiers en fleurs. L’hôtel Amour Nice dévoile trente-huit chambres à la simplicité charmante, décorées de photographies de pin-up, d’objets collectionnés au fil des années, de références aux artistes azuréen comme Picasso ou Matisse. Certaines chambrées disposent de balcons ici et là ; et l’une des prestigieuses suites compte même une douche extérieure. Organisé autour d’un patio central, l’hôtel tient aussi son restau- rant, « une rencontre entre table régionale et café parisien », précise André Saraiva, où goûter panisses, pissaladière, soupe de citron de Menton, pêche du jour aux blettes…de 8h à 2h du matin. 


Sur la promenade des Anglais, coiffée de parasols à rayures bleu-azur, avec galets sous les pieds et bougainvilliers pour charmer, la première plage de l’Hôtel Amour devrait vibrer aux beaux jours. Musiques, performances et événements sous le soleil niçois sont d’ores et déjà prévus.


TEXTE : Alexis Chenu 

PHOTO : Pierre Björk

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