La France de plus en plus attractive pour les investisseurs allemands

Si la France gagne aujourd’hui en attractivité c’est avant tout grâce à un changement dans l’environnement politique et économique, confient les chefs d’entreprises interrogés lors de cette enquête. Si les entrepreneurs allemands font de plus en plus confiance à la France pour y développer leur entreprise, c’est en majeure partie grâce à l’innovation française notamment dans le domaine des IA (Intelligences Artificielles).
« La nouvelle attractivité de la France s’appuie sur ses réformes, sa grande capacité d’innovation et sa volonté de placer la numérisation et l’intelligence artificielle au centre du développement économique. » confie Jörn Bousselmi, Directeur Général de la Chambre Franco-Allemande de Commerce et d‘Industrie.
La France a effectivement fait d’importants progrès technologiques dans ce domaine au cours des dernières années, largement encouragés par le gouvernement. Et ces innovations ne sont pas prêtes de s’arrêter. En mars dernier, le président Emmanuel Macron a annoncé la mise en place du « plan intelligence artificielle » jusqu’en 2022 avec un budget 1,5 milliard d’euros pour faire de la France experte dans ce domaine.

Les chiffres de cette étude sont unanimes quant à la volonté des entrepreneurs allemands de s’implanter en France. En effet, 90% d’entre eux perçoivent la situation économique de la France comme satisfaisante. De plus, 78% des entreprises allemandes se déclarent satisfaites des résultats de leur activité en France contre 55% en 2016. Les volontés d’investissements en France sont d’ailleurs positives car près de la moitié des entrepreneurs allemands interrogés prévoient d’investir dans l’hexagone avec à la clé des créations d’emplois.

Si les investisseurs allemands sont optimistes, la France a encore quelques efforts à faire afin de les séduire totalement. Ceux-ci notent par exemple un manque de techniciens et des adaptations à faire en terme de formation. Le gouvernement va également devoir améliorer la flexibilité du marché du travail et la simplification du droit du travail, jugés encore trop contraignant pour les entrepreneurs allemands. Les perspectives à venir restent favorables dans la mesure où ces recommandations sont entendues puisque Emmanuel Macron a déjà inscrit la réforme du Code du travail au Journal officiel le 22 septembre dernier.

*EY : Ernst and Young, cabinet d’audit et de conseil