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2024, l’Odyssée de l’espace

Vague esthétique majeure des années 1950-60, le « Space Age » fait à nouveau rêver, comme si l’architecture et le design associés à l’idée pop d’un futur spatial reprenait tout son sens. Une des inspirations « tendance » de Engel & Völkers, pour donner un coup de peps à votre prochain projet immobilier ?

Si l’univers fantasmagorique de l’espace et des étoiles s’est réactivé ces dernières temps, grâce aux clichés opérés par les télescopes James Webb et Hubble explorant les exoplanètes et dévoilant quelques énigmes cosmiques, il fut surtout marquant dans les années 1950-60, à un moment où la conquête spatiale démarrait son épopée. Ce n’est peut-être pas un hasard qu’au moment même où la redécouverte des étoiles se joue sous nos yeux que l’imaginaire esthétique des objets associés à la science-fiction se redéploie de tous côtés. Car dans l’univers du design, on assiste depuis plusieurs années à ce retour à ce que les historiens du design et de l’architecture ont appelé le « space age ». Ce moment particulier de l’histoire des formes et des objets domestiques, né en Californie, fut accolé à une certaine idée du futurisme et de l’utopie de la conquête spatiale. 

C’est dans cet antre des utopies des années 1960 que des designers et des architectes, fascinés par ces fusées gagnant le ciel et ces cosmonautes découvrant la Lune, se sentirent pousser des ailes sur les côtes californiennes. Des ailes du désir, cherchant à conquérir d’autres territoires, d’autres espaces de vie, construits à partir de nouveaux matériaux.

 

Débordant les frontières mêmes du design pour traverser les arts visuels, le cinéma ou la mode, ce « space age » fut l’expression échevelée d’un élan esthétique global, où la technologie en pleine explosion percuta les formes.

 Paris
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On retrouve les traces de ces nouveaux élans esthétiques dans l’architecture américaine des années 1950 définie par le style “Googie » (un nom qui vient d’un café conçu par l’architecte John Lautner qui portait le nom de Goggie’s). John Lautner, obsédé par l’architecture futuriste et minimaliste, à l’image de la Chemosphere construite à Los Angeles, incarna ce mouvement, avec d’autres constructeurs, tels Wayne McAllister (le Hollywood Roosevelet à L.A) ou Eero Saarinen (inventeur de la chaise Tulipe pour Knoll). Tous défendaient des formes capsulaires, des bords incurvés, en phase avec les codes esthétiques de la conquête spatiale, éradiquant l’impression de gravité. Imprégnés par l’idée du futur dans l’espace, leurs bâtiments étaient comme suspendus dans les airs, ressemblant d’ailleurs souvent à des soucoupes volantes. Ces architectes, suivis par les designers, se raccrochèrent à une nouvelle gamme de matériaux comme le verre feuilleté, l’amiante, le contre-plaqué, la fibre de verre, l’acier inoxydable et le plastique. L’époque n’était pas encore dominée par les questions écologiques, et l’Amérique prospérait dans la certitude de son modèle de surconsommation ; l’avenir lui appartenait, pensait-t-elle encore. 

Ce futurisme assumé dans la quête du beau s’imbriqua sans cesse à une esthétique pop, comme si le monde des objets des années 1960 oscillait entre deux registres esthétiques, l’un associé à l’extrapolation et l’autre à la matérialité d’une vie ouverte aux expériences libératrices. Les designers de cette époque, comme le Danois Verner Panton (la Panton Chair), Eero Aaranio (l’inventeur filandais de la Ball Chair), les Italiens Joe Colombo et Vico Magistretti, aujourd’hui culte, cherchaient tous des systèmes modulaires et flexibles dans une époque à la fois pop et futuriste. Même la mode, cherchant à libérer les tailles de guêpe des silhouettes féminines, s’ouvrait à des matériaux improbables comme l’aluminium, le plastique et le plexigass, à l’image des tenues de Pacco Rabane, André Courrèges, avec sa collection « Moon girl », ou Pierre Cardin, avec sa ligne « Space Age ». 

Révolu mais réactivé, ce « Space Age » souffle aujourd'hui dans l’imaginaire esthétique du début de 21ème siècle, moins à cause d’une poussée nostalgique qu’à cause d’une forme de réinvestissement stylé du futur. Car celui des années 1960 dégageait des formes autrement plus généreuses et sophistiquées que les formes actuelles, desséchées, véhiculées par des algorithmes et des intelligences artificielles, vidées de l’âme de l’esthète fantasque et poétique d’il y a soixante ans.

C’est bien cette poésie excentrique et tenue à la fois que l’on retrouve dans la collection Prisunic éditée il y a quelques mois par la marque Monoprix, riche par exemple des fauteuils d’Odile Mir ou des lampes de la designer italienne Gae Aulenti. Si le futur appartient à ceux qui s’élèvent tôt dans le refus des objets aseptisés et durs, froids et dévitalisés, le « space age » pourrait être l’un des visages les plus solides de ce qui nous attend dans nos maisons et nos espaces architecturaux. Des objets pour rêver, à contempler, sur terre…


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