Qui sont les acquéreurs étrangers qui achètent à Paris ?

Les investisseurs immobiliers étrangers à Paris

11,2% des acheteurs d'un logement en Ile-de-France étaient étrangers en 2023. Les étrangers résidents 10% des ventes et enfin les étrangers non-résidents 1,1% des ventes. Le simple maintien du nombre des acquisitions d’étrangers non-résidents, dans un contexte de baisse globale du nombre de transactions, qui entraîne cette hausse de 6% entre 2022 et 2023 (9 premiers mois). Cette clientèle qui a un pouvoir d'achat élevé et qui peut se passer d'un crédit immobilier.

Parmi les acquéreurs étrangers habitant hors de France (1,1% des ventes donc), ces derniers ont une préférence pour Paris. 68% d’entre eux ont choisi d’investir à Paris en 2022 comme en 2023, contre 49% en 2021. Les acquéreurs venant des Etats-Unis représentent 25% des achats des étrangers non-résidents à Paris. Le deuxième pays le plus représenté est le Liban (12% des acheteurs étrangers non-résidents), devant l’Italie (9%) et l’Allemagne (6%).

Parmi les acquéreurs étrangers qui eux résidaient déjà en France avant d'acheter (donc 10% des ventes globales dans la région en 2023), ce sont les Portugais les plus actifs avec 1.470 achats en 2023 (soit 13% des ventes). Les Chinois sont la deuxième nationalité la plus représentée (10%), suivis par les Algériens (8%)

Résidence principale ou pied-à-terre parisien ?

Première destination touristique au monde, le rayonnement de Paris continue de connaître un succès grandissant, surtout auprès des investisseurs étrangers. L’attractivité de la capitale française et de son marché immobilier poussent une part de ces étrangers à investir sur le territoire français, plus précisément à Paris.

L'étude de cette section du marché immobilier parisien révèle par ailleurs des stratégies d'achat différentes parmi les étrangers. En effet, certains achètent dans le but de réaliser un investissement pour générer une plus value ou pour disposer d'un pied-à-terre dans la capitale, à l'inverse d'étrangers qui cherchent quant à eux une résidence principale pour se loger.

Les investissements en pied-à-terre se portent en majorité sur de plus petits appartements entre 50m2 et 100m2 dans des quartiers très prisés de la capitale. Ces investissements représentent pour la plupart la possibilité d’un pied-à-terre pour des déplacements professionnels ou personnels à Paris; ou parfois même un investissement locatif.

Concernant les étrangers souhaitant acquérir un bien immobilier en résidence principale, la démarche est différente. Les appartements recherchés sont de taille supérieure, principalement familiaux ou de réception et sont situés dans des quartiers plus résidentiels et bourgeois, tels que le 16e arrondissement.

Que l’investissement soit un pied-à-terre ou une résidence principale, les professionnels de l’immobilier à Paris affirment que c’est finalement l’authenticité de la capitale française que recherchent avant tout les acquéreurs étrangers.

Les acquéreurs français expatriés

En 2023, 30 % des expatriés possédaient au moins un bien en France et un quart des expatriés avait l’intention d’acheter un bien en France d’ici à un an ou à plus long terme. Dans son baromètre annuel, Immoneos estime ainsi que la capitale attire 13,8 % de ses membres en 2023 contre 18,7 % en 2020.

Lorsqu’ils passent à l’action, c’est Paris qui concentre les investissements des expatriés. Dans son baromètre annuel, Immoneos estime ainsi que la capitale attire 13,8 % de ses membres en 2023 contre 18,7 % en 2020. La ville est un peu boudée au profit de villes comme Marseille (6 % des investissements), Toulouse (4,3 %), Nice (4,1 %). Lyon, Montpellier et Lille se situent aux alentours de 3 % des investissements. L’un des freins à l’achat dans Paris est le prix : les membres d’Immoneos investissent en général à hauteur de 100 000 euros.