Chevalier édition, l'alliance haut de gamme de l'artisanat et de la création contemporaine

Présentation de la maison et de la fabrication des tapis

Chevalier est un acteur et un expert reconnu dans la conservation de tapis qui travaille régulièrement avec les musées du monde entier. 

Depuis une quinzaine d'années, la maison s'est également lancée dans l'édition de tapis contemporains avec une équipe de designers reconnus. L’enseigne a choisi de s'implanter là où les tapis sont les mieux réalisés en points noués : au Népal. En effet, avec l'Iran, c'est le pays qui produit aujourd'hui les plus beaux tapis avec le meilleur savoir-faire.

La laine utilisée pour créer les tapis provient des hauts plateaux himalayens du Tibet où les moutons vivent à plus de 4000 mètres d'altitude. Elle possède une réelle noblesse : elle est extrêmement résistante, lourde, souple et soyeuse à la fois. Les tapis réalisés avec cette laine ne roulent pas et se tachent très difficilement.
Les tapis en points noués du Népal sont entièrement réalisés à la main par une équipe de plusieurs personnes. La laine est lavée à la main avant d'être filée au rouet puis teinte au coloris choisi. Cette fabrication nécessite plusieurs mois de travail et des kilomètres de laine.

Toutes ces opérations rendent ces tapis uniques, hautement reconnaissables et permettent d'obtenir cet effet légèrement "velours" qui fait vibrer les couleurs.

Il faut savoir que pour un tapis en points noués, le coût et le délai de fabrication dépend du nombre de nœuds au m². Plus il y a de nœuds, plus le dessin sera détaillé et plus le tapis sera fin. La maison Chevalier collabore avec un label de commerce équitable, tous les tapis fabriqués par cette maison sont donc "éthiques".

Interview de Sandy Oger, nouvelle responsable de la boutique de la Maison Chevalier à Neuilly et restauratrice de tapis, savoir-faire en voie de disparition.

Sandy, pouvez-vous nous expliquer votre parcours ? 

Je suis rentrée dans la maison à 14 ans en tant qu'apprentie. Je faisais un travail manuel. On me donnait des morceaux de tapis pour m'entraîner et apprendre aux côtés d'une formatrice. J'ai beaucoup appris à ses côtés mais beaucoup souffert la première année car c'est un métier très dur physiquement.

Au bout d'un an, j’ai commencé un CAP, toujours aux côtés de mon excellente formatrice, Madame Lamy, chef d'atelier.

J'ai alors commencé à travailler sur des tapis de particuliers et j'aidais les autres ouvrières. Quand j'avais du temps libre, je m'entraînais à rapiécer les trous des tapis, savoir-faire exigé lors de l'examen final du CAP que j'ai passé avec succès après une épreuve de 8H. Epreuve longue à la fin de laquelle on est jugé sur le tissage et le dessin tissé.

J'ai ensuite eu envie d'avoir d'autres expériences professionnelles mais mon métier me manquait.

En 2014, Madame Lamy m’a appelée pour me proposer de la remplacer, mais cette responsabilité a finalement été confiée à une tierce personne.

En novembre 2017, j'ai profité d'un licenciement économique pour faire autre chose mais en mars 2018, j'ai été rappelée par le nouveau PDG, Monsieur Masseira, pour travailler à la boutique de Neuilly.

Quel est votre rôle à la boutique de Neuilly ?

Je suis responsable de la boutique où nous proposons la restauration, le nettoyage ou la commande de tapis.

J'accueille les clients, je leur délivre des conseils pour la restauration, le nettoyage de leur tapis ; je les informe sur leur origine et les aiguille le plus possible...

Je restaure également des tapis dans la boutique pour que les clients me voient travailler en passant devant la vitrine. Beaucoup pensaient que ce métier n'existait plus car, si le métier ne disparait pas, il est caché.

Quelle est votre clientèle ?

Chevalier a une clientèle très variée. C'est une maison qui travaille régulièrement avec des musées du monde entier et qui continue à travailler avec des musées, des hôtels ou des particuliers.

Quelle est l'activité principale de Chevalier ?

Nous créons sur mesure des tapis noués mains fabriquées au Népal. Les clients peuvent choisir absolument tout : le matériau (laine, soie, laine végétale, lin, chanvre, coton), la forme, le motif. Ils peuvent créer sur mesure leur tapis.

Les ateliers de restauration sont situés à Colombes. Chevalier y possède un studio de création qui peut réaliser de nombreuses créations totalement personnalisées et sur mesure.

Quelle est la durée de fabrication d'un tapis et combien coûtent-ils ?

Il faut prévoir un délai de fabrication usuel de 16 à 20 semaines, sachant que les tapis sont entièrement réalisés à la main. Le coût dépend bien sûr de la matière choisie et de la taille. Cela varie entre 600 euros (taille 68X78) et 3840 euros (taille 150x200).

Quel regard portez-vous sur le métier ?

C'est un métier très dur. Nous utilisons plus de matériaux que pour la tapisserie classique. Il faut de la force et une bonne poigne.
C'est un métier difficile : il faut être très patient et passionné.
Beaucoup abandonnent ou se tournent vers la tapisserie car c'est plus facile et moins rude.

Quel est l'ouvrage dont vous êtes la plus fière ?

L'année dernière, j'ai copié à neuf un textile en satin entièrement fait à la main pour la maison Pierre Loti avec d'autres restauratrices. Je suis fière que mon travail ait été reconnu.

Je remercie ma formatrice, Madame Lamy, qui m'a transmis avec passion son savoir-faire, Monsieur Macieira, PDG de Chevalier, ainsi que Madame Ventura, qui ont reconnu mon travail, m'ont soutenue et fait confiance.

N'hésitez pas à passer avec votre nuancier à la boutique Chevalier. Vous pourrez choisir avec moi les coloris souhaités sur la base de nos échantillons couleur.