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Le Corbusier, histoire d'un architecte controversé

Décédé il y a maintenant plus de 50 ans, Charles-Édouard Jeanneret-Gris, plus connu sous le pseudonyme de Le Corbusier, continue de faire parler de lui. Avec ses réalisations d'après-guerre classées à l'UNESCO, il a laissé une trace indélébile dans l'histoire architecturale de son siècle. Néanmoins, si sa renommée est grande, l'homme est encore loin de faire l'unanimité de nos jours.

Une formation atypique pour un architecte hors-norme

La racine de ce côté extravagant et un peu fou qui a façonné la marque de Le Corbusier est probablement à chercher du côté de sa formation initiale. Né en 1887 à La Chaux-de-Fonds en Suisse, il y suivit un cursus de graveur-ciseleur puis de peintre. Ce n'est qu'en 1904 qu'il bifurqua définitivement vers l'architecture et la décoration d'intérieur. Néanmoins, le jeune Le Corbusier fit le choix audacieux de se former sur le tas, au contact d'architectes chevronnés. Ainsi, il posséda cette particularité de n'avoir jamais obtenu de diplôme officiel en architecture.

Auguste Perret, dont il fit la connaissance en 1908, marqua profondément Le Corbusier. Il lui enseigna notamment la technique de construction basée sur le béton armé, dont il usa et abusa durant toute sa carrière, au point de s'attirer les foudres d'une partie de l'opinion. Le Corbusier déménagea ensuite à Paris en 1917, où il théorisa le purisme en compagnie du peintre Amédée Ozenfant, courant artistique nouveau censé s'inscrire dans la lignée du cubisme. Afin de donner une exposition à leurs idées, les deux fondèrent la revue d'art Esprit Nouveau.

Le Corbusier, figure de proue de l’immobilier moderne

Toute sa vie, Le Corbusier s’est vu reprocher ses envies récurrentes de faire table rase du passé. De fait, dans les années 1920, il fut l'une des figures de proue du Mouvement moderniste, qui prôna le retour à des structures et lignes simples et à un décor minimal. Dès lors, les biens immobiliers durent avant tout répondre aux besoins de la société moderne, et être répliqués en masse. De cette manière, il souhaita contribuer à la reconstruction rapide de logements en Flandres, région ravagée par la première guerre mondiale.

C'est durant cette époque que Le Corbusier développa certains de ses principes génériques qui devenirent cardinaux dans son oeuvre par la suite. Ainsi en fut-il du plan libre, qui substitua aux murs porteurs des piliers qui libérèrent un espace disponible pour la créativité de l'architecte d'intérieur. C'est également le cas des principes de façade libre et de toit-terrasse, que l'on retrouva ultérieurement dans ses constructions. Enfin, l'usage du béton, du verre et de l'acier se généralisa à cette époque, tant pour la façade que l'ossature des bâtiments.

Le Corbusier, un modèle de biens immobiliers repensés pour l’habitat commun

Le trait probablement le plus saillant de l'oeuvre d'ensemble de Le Corbusier fut ce désir qu'il eut de vouloir créer un habitat adapté à la société nouvelle. Pensé dans la période de l'après-guerre, caractérisée par une pénurie sévère de logements partout en France, ce projet alla dans le sens du développement de logements à bas coûts, fonctionnels, mettant à proximité des habitants tous les services nécessaires et réplicables en masse. C'est ce qu'il nomma les "unités d'habitation", qui écloront un peu partout sur le territoire dans les années 50 et 60.

À cette époque, Marseille est l'une des villes qui connut l'une des pénuries de logements les plus sévères. C'est donc là que Le Corbusier se vit commander sa première unité de biens immobiliers par le Ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme de l'époque. Il en résulta en 1952 la célèbre Cité Radieuse, qui d'emblée séduisit par sa façade colorée et son armature massive, en haut de laquelle il est possible d'admirer la cité phocéenne et la Méditerranée. Véritable laboratoire de l'habitat collectif, cette unité d'habitation proposa à l'origine 330 appartements, bénéficiant de la proximité d'un ensemble de services de quartier.

Une oeuvre architecturale d'ensemble controversée

Un demi-siècle après sa disparition, Le Corbusier fait encore parler de lui. Si son côté visionnaire et l'audace de ses expériences lui valent des louanges, le côté massif de ses créations et l'échec global des projets de grands ensembles d'habitat collectif jettent un certain discrédit sur ses créations. En effet, l'usage excessif du béton et sa rupture très franche avec les courants architecturaux plus classiques font encore largement débat.

Toutefois, cela n'a pas empêché en 2016 l'UNESCO de classer son oeuvre au patrimoine mondial de l'humanité. Ainsi, un ensemble de 17 sites a été classé, dont 10 en France mais également partout dans le monde. En effet, la Suisse, le Japon, l'Inde, la Belgique, l'Allemagne ou encore l'Argentine contiennent des sites parmi cette liste, ce qui a contribué à faire de Le Corbusier un architecte de dimension internationale, célébrité qui perdure encore de nos jours.

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