L’exposition now! le Off, nous fait découvrir les designers les plus brillants de leur génération

Une fois n’est pas coutume, cette année la pépinière now ! le Off s’est éloignée des Docks et de la Cité de la mode pour prendre ses quartiers au Ground Control Paris, dans un site de tri postal inoccupé en attente de reconversion. Ce site artistique provisoire de SNCF Immobilier a permis à quarante jeunes designers considérés comme les plus brillants de leur génération de démontrer aux visiteurs et professionnels du domaine venus admirer leurs créations qu’ils avaient du talent. Cette exposition tremplin, qui s’est tenue du 5 au 9 septembre, a sans aucun doute permis de faire de belles découvertes.

Une richesse de sujets abordés

Dans le quartier Gare de Lyon-Daumesnil, l’ennui n’a guère eu sa place au Paris design week. L’incroyable diversité des créations des designers a en effet permis de combler le public. Entre les luminaires alliant élégance et surprise, le mobilier interpellant par son style original ou encore les objets de décoration atypiques, les visiteurs ont eu de quoi satisfaire leur curiosité. Au Ground Control Paris, 6000 m² ont ainsi été exploités pour que les jeunes designers puissent exposer leurs créations riches et variées. L’évènement Made.com était également l’occasion d’exposer les premières collections TalentLAB (plateforme de crowdfunding permettant aux designers de se faire un nom dans le milieu)

Des designers aux valeurs qui forcent le respect

Pendant ces cinq jours d’exposition, plusieurs designers ont su attirer le public avec leurs créations. C’est le cas de Aequo Edition, une maison fondée par le trio Benjamin Helle, Arthur Lenglin et Tim Defleur. Ces trois designers clament haut et fort leur identité régionale nordiste, qu’ils n’hésitent pas à mettre en avant partout où ils se rendent. Leur démarche actuelle se décline en deux volets : une valorisation de matériaux provenant de l’industrie et une valorisation des artisans locaux. A titre d’exemple, la maison Aequo a ainsi présenté lors du Paris design week le porte-parapluie « Friche au pied du ballot », un produit utilisant de la tôle perforée et de la brique recyclée d’EtNisi. Le trio a également réalisé un petit clin d’œil nordiste en faisant référence aux terrils avec la Montagne Noire, des plafonniers pouvant également servir de vases. Créés en 80 exemplaires seulement, ils sont tous passés entre les mains de la céramiste Valérie Fortin, basée à Marc-en-Baroeul (dans le Nord, évidemment).

Des jeunes empreints de créativité

Dans un tout autre registre, Léna Perraguin a également su se démarquer avec ses tissages sur mesure. Employant généralement des fibres classiques comme le coton ou le lin, elle utilise aussi du bois ou du fil de fer. De quoi créer de somptueuses pièces pour ses clients. Un autre designer a impressionné le public par sa capacité à adapter ses créations. Jules Lobgeois a en effet présenté sa série « La Cornière » avec un support pour stylos ou encore un vase triple application (bouquet, fleurs séchées, plantes grasses) pouvant même servir pour des arbustes. Fonctionnant au feeling, ce jeune designer-maker travaille essentiellement le bois et le métal, deux matériaux qu’il affectionne particulièrement.

Vous l’aurez bien compris, de belles rencontres ont pu être faites cette semaine au fil des stands. Vitrine à l’échelle internationale, ce Paris design week était indubitablement l’occasion à ne pas rater pour les designers qui souhaitaient se faire remarquer aux yeux du grand public et se faire un nom dans la profession.