Afin d’inciter les propriétaires à rénover leurs logements, l’Etat propose de nombreuses aides. Le but ? Améliorer la consommation du parc de logements en France qui compte à ce jour plus de 4,8 millions de passoires thermiques (les logements classés F ou G sur le diagnostic de performance énergétique) selon les estimations du gouvernement en 2020, mais ce chiffre serait sous-estimé et pourrait plutôt avoisiner 8 ou 9 millions de logements en raison de l'évolution du DPE en juillet 2021. Et puisque les travaux de rénovation énergétique coûtent généralement cher aux propriétaires, souvent plusieurs dizaines de milliers d’euros, des aides sont mises en place, sous forme de prime ou de réduction d’impôts.
Une des nouvelles aides au logement et celle sur laquelle mise beaucoup le gouvernement pour rénover thermiquement les logements est MaPrimeRénov’. Il s’agit d’une aide à la rénovation dont le montant est calculé selon les revenus et l’amélioration écologique liée aux travaux.
Cette prime concerne différents types de travaux, changement d’une chaudière, isolation thermique des murs ou planchers ou encore des systèmes de ventilation et autres équipements (radiateurs, chauffe-eau, etc.). Pour en bénéficier, vous devez être propriétaire du logement. Et si vous êtes bailleur, vous pouvez en profiter pour 3 logements. Les copropriétés peuvent également profiter de ce dispositif.
Pour les copropriétés : la prime peut aller jusqu'à 25% du montant global des travaux, dans la limite de 15.000 euros par logement, soit 3.750 euros par logement.
Pour les propriétaires : le logement doit avoir été construit depuis plus de 15 ans et le montant varie selon la composition du foyer et les revenus.
Vous pouvez simuler vos aides sur le site FranceRénov’, un service mis en place par le gouvernement depuis 2022.
Bon à savoir :
L’installation de chaudières au fioul sera interdite dès le 1er juillet. Aussi, pour aider les particuliers à remplacer leur chaudière au fioul ou au gaz, le gouvernement prévoit un bonus de 1.000 euros à partir du 15 avril et jusqu’à la fin de l’année 2022
L'Éco-PTZ est également un prêt destiné à améliorer la consommation des logements, son plafond a été réévalué en 2022 pour atteindre jusqu’à 50.000 euros selon le décret n°2022-138 du 5 février 2022 avec une durée maximale de remboursement de 20 ans. Il est cumulable avec d’autres aides comme les aides de l'Agence nationale de l'habitat et les certificats d'économie d’énergie. Ce prêt concerne l’amélioration de l’efficacité énergétique ou encore l’installation de nouveaux équipements pour améliorer le niveau de performance du bien.
Autre aide pour les particuliers qui font des travaux de performance énergétique, l’abaissement de la TVA pour certains travaux passant à 5,5% (contre 20% pour le taux normal de TVA) si le bien est achevé depuis plus de 2 ans. La liste de ces travaux est publiée par la direction générale des Finances publiques. D’autres travaux peuvent bénéficier d’une TVA réduite à 10%.
Un autre coup de pouce disponible depuis 2006, il s’agit des certificats d’économie d’énergie appelés les CEE. Des aides que les fournisseurs d’énergie fournissent en cas de travaux d'amélioration des performances du logement, avec des primes, par exemple la prime pour le chauffage et l’isolation, la rénovation globale d’une maison ou d’un bâtiment résidentiel.
Certaines collectivités aident également les propriétaires dans le cadre de leurs travaux de rénovation énergétique avec l’exonération de la taxe foncière pendant 3 ans totalement ou de moitié précise et détaille un article de l’ADEME. Une aide significative puisque la taxe foncière peut représenter l’équivalent de plusieurs mensualités de crédit immobilier selon les communes.
Le dispositif Denormandie est également une incitation à la rénovation puisqu’il s’agit d’une réduction d’impôts pour les investisseurs. Une aide disponible sous certaines conditions, notamment de durée d’engagement (entre 6 et 12 ans), d’importants travaux (25% du coût total) et de plafonds de revenus pour les locataires.