Engel & Völkers
  • 5 min lire
  • 01.12.23
  • par Silke Bender | Production: Mong Ting Zhu

Des bijoux mécaniques

Les plus belles montres de luxe

Photographie par : Bernd Ebsen

Depuis le 16e siècle, la Suisse et les montres sont indissociables. Sous l’influence du réformateur Jean Calvin, le port de bijoux a été proscrit à Genève. Les orfèvres se sont donc tournés vers l’horlogerie. Aujourd’hui, c’est un facteur économique important de la Confédération : en 2022, quelque 700 entreprises ont exporté des montres pour une valeur de près de 25 milliards de francs – un record historique !

Cartier & Chopard

La Tank Must noire est une montre légendaire. En 1918, Louis Cartier l’aurait offerte au général américain John Pershing pour le remercier d’avoir libéré la France des Allemands. La forme rectangulaire, une nouveauté à l’époque, inspirée des blindés américains est autant appréciée des hommes que des femmes. Le nouveau modèle séduit par son cadran laqué noir, un mouvement à quartz, sa boîte en acier, son bracelet en alligator noir brillant et la typique couronne perlée ornée d’un spinelle de synthèse en forme de cabochon.

La Mille Miglia noire de Chopard brille dans la couleur « Nero Corsa » obtenue par traitement galvanique. Depuis 1988, la maison Chopard non seulement sponsorise le célèbre rallye du même nom en Italie, mais est aussi son chronométreur officiel. Inspirée par l’esthétique automobile classique, l’actuelle Mille Miglia Classic Chronograph affiche la date, les heures et les minutes, la petite seconde, des compteurs 12 heures et 30 minutes, ainsi qu’une fonction arrêt du chronographe. La mise au point du nouveau boîtier en Lucent Steel ™, un acier particulièrement résistant et durable, a pris quatre ans. Chopard est l’une des dernières entreprises familiales d’horlogerie et de joaillerie. Son coprésident allemand, Karl-Friedrich Scheufele participe personnellement chaque année au rallye. Sa soeur Caroline est responsable de la partie joaillerie de Chopard.

Zenith

En parvenant à développer, avec El Primero, le premier calibre de chronographe automatique haute fréquence du monde dès 1969, la manufacture du Locle a posé un jalon important dans l’art horloger suisse. La première montre équipée de ce mouvement était la Zenith A386. La nouvelle Chronomaster Original est un hommage à cette montre historique – mais elle est bien plus qu’une simple réédition de la A386. Tandis qu’elle conserve le design original, toujours actuel, du modèle précédent, la nouvelle version du mouvement El Primero promet une précision au dixième de seconde pour une mesure du temps conforme aux exigences du 21 siècle. Le calibre El Primero 3600 bat à une fréquence de cinq hertz, dispose d’une fonction chronographe affichant les 1/10e de secondes et d’une réserve de marche de 60 heures.

Zenith | © Bernd Ebsen

Breitling

La nouvelle Super Chronomat s’inspire du modèle original des années 1980, mis au point par Breitling à l’époque pour les pilotes de l’équipe de voltige aérienne italienne. Pour la première fois, voici une Chronomat qui arbore des inserts en céramique sur la lunette, les poussoirs de chronographe et la couronne. La Super Chronomat B01 44 est animée par le calibre de manufacture Breitling 01, un chronomètre certifié COSC (Contrôle officiel suisse des chronomètres). Dès 1884, le fondateur de la marque, Léon Breitling, s’est fait un nom dans la haute horlogerie en raison de l’excellence technique de ses nombreuses innovations brevetées. En 1939, le ministère de l’Air britannique a passé une importante commande de montres de bord pour la Royal Air Force. Des commandes d’autres forces armées ont suivi. Depuis, la marque suisse au fameux B ailé est devenue indissociable de l’aviation.

Breitling | © Bernd Ebsen

Frank Muller

De l’air à l’eau : la Vanguard Yachting Chronograph arbore une esthétique maritime. Avec son cadran bleu marine qui ne passe pas inaperçu et son bracelet en alligator, elle témoigne, au-delà de son excellence technique, d’un choix fort au niveau du design. La manufacture horlogère genevoise fondée en 1991 est l’une des jeunes maisons qui connaît le plus grand succès. Dès les années 1980, l’horloger italo-suisse Franck Muller, né en 1958, a défié la haute horlogerie conservatrice en présentant au monde des nouveautés sur le plan technique et un design innovant. La forme tonneau incurvée de ses boîtiers et les chiffres élancés bien visibles sont devenus les signes distinctifs de la marque.

Frank Muller | © Bernd Ebsen

Omega

La première Speedmaster a atterri sur la lune en 1969 avec les astronautes de la mission Apollo 11. Depuis lors, la montre compte parmi les modèles les plus connus de l’entreprise traditionnelle suisse. La nouvelle Speedmaster 38 arbore un design frais et clair en bleu polaire. Au coeur du garde-temps se trouve l’échappement co-axial qui a été, lors de sa sortie en 1999, une révolution technique dans l’art horloger. La charge moindre sur les éléments mobiles du mouvement signifie moins de lubrification, plus de précision et une réserve de marche plus stable. Outre son calibre co-axial 3330 et sa réserve de marche de 52 heures, ce modèle dispose d’un boîtier en acier. L’intérieur de la lunette montre un tachymètre sur anneau en aluminium bleu, l’extérieur est serti de diamants. Un joli petit plus : le médaillon en forme d’hippocampe sur le fond du boîtier.

Omega | © Bernd Ebsen

IWC

Le calendrier perpétuel est une des fonctions les plus complexes dans l’art de la haute horlogerie. Au début des années 1980, l’horloger en chef d’IWC, Kurt Klaus a réussi à traduire les irrégularités du calendrier grégorien dans un programme mécanique pour montres. Cette complexité vient d’être intégrée, pour la toute première fois, dans un mouvement de manufacture de la famille de calibre 82. La Portugieser Perpetual Calendar 42 affiche la date, le mois et le jour de la semaine sur trois cadrans auxiliaires. L’affichage des phases de la lune est si précis qu’il ne s’écarte de l’orbite réelle du satellite de la Terre que d’un jour au bout de 577,5 ans.

IWC | © Bernd Ebsen

Ebel

La Chaux-de-Fonds est non seulement le coeur de l’industrie horlogère suisse, mais aussi la ville natale du célèbre architecte Le Corbusier. La manufacture Ebel est aujourd’hui installée dans l’un de ses tout premiers ateliers, la villa Schwob, au centre de la petite ville. En 1911, sa cofondatrice, Alice Lévy, comptait parmi les premières femmes reconnues dans le monde des horlogers suisses. En 1977, Ebel a introduit la nouvelle tendance des montres sportives chics avec la ligne Sport Classic pour hommes et femmes. La Sport Classic Lady en édition limitée à 200 exemplaires est la version luxe de ce modèle à succès. Le boîtier et l’emblématique bracelet vagues sont bicolores. Autour du boîtier en acier, la lunette en or jaune 18 carats est sertie de 47 diamants. Le cadran bleu en lapis-lazuli est orné de chiffres romains et de huit diamants : 0,358 carat au total. À l’intérieur du boîtier étanche jusqu’à cinq bar, un mouvement à quartz suisse garantit la précision.

Ebel | © Bernd Ebsen

Jaeger-Lecoultre

Lors de son couronnement en 1953, la reine Élisabeth II portait une Jaeger-LeCoultre 101 au poignet. Au cours de l’histoire, les femmes nobles ont été les premières à porter des montres-bracelets, tandis que les hommes préféraient les montres de gousset munies d’une chaîne. Edmond Jaeger et Jacques-David LeCoultre ont reconnu le potentiel des montres-bracelets et ont commencé dès 1900 à développer des calibres extrêmement petits, parfaitement adaptés aux montres pour femmes. Depuis 2012, les modèles Rendez-Vous perpétuent la tradition d’inspiration féminine de la maison.

Jaeger-Lecoultre | © Bernd Ebsen

Blancpain

Il y a 70 ans, la marque de montres la plus ancienne du monde, fondée en 1735, a produit une des premières montres de plongée modernes : la Fifty Fathoms qui doit son nom à son étanchéité jusqu’à 50 brasses, l’équivalent d’une profondeur d’environ 91 mètres. Le célèbre chercheur marin, Jacques-Yves Cousteau a fait de cette montre le modèle le plus connu de la maison. L’index et l’aiguille luminescents et larges, une étanchéité à toute épreuve, le mouvement antimagnétique et la lunette tournante se sont rapidement imposés comme nouveaux standards pour les montres de plongée. Cette Fifty Fathoms Automatique 45 mm impressionne par son bracelet en titan utraléger et robuste, un matériel innovant issu de la technologie aéronautique que Blancpain a introduit dans la haute horlogerie dès les années 1960.

Blancpain | © Bernd Ebsen

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