L’influence des investisseurs étrangers dans le secteur de l’immobilier de prestige

Durant la période de dix ans au cœur de cette étude, 6 % des achats immobiliers en France ont été le fait de clients étrangers. Parmi eux, l’on observe une nette prédominance des acquéreurs venus de Grande-Bretagne, d’Italie et de Belgique. A eux seuls, ils représentent près de 60 % des parts pour les achats immobiliers faits par des étrangers dans l’Hexagone.

L’étude met principalement en exergue l’attrait exercé par les biens immobiliers français sur les clients britanniques. Parmi les étrangers ayant acheté une résidence en France entre 2006 et 2016, quasiment un tiers (32 %) sont originaires de Grande-Bretagne. Les Italiens et les Belges (respectivement 14 et 12 %) complètent ce podium. Les autres nationalités représentées sont plus marginales, avec des parts estimées à 6 % pour les Suisses, 5 % pour les Néerlandais et 4 % pour les Allemands. Les acheteurs espagnols, portugais, américains et irlandais (moins de 3 % chacun) sont aussi à signaler.

Sans conteste, les acheteurs venant de Grande-Bretagne sont les plus intéressés par les biens relevant de l’immobilier de prestige en France. Si l’étude met en avant leur importance, comparativement aux autres nationalités présentes, elle distingue par ailleurs plusieurs périodes différentes concernant l’intensité de ces achats. De 2006 à 2007, la part des Britanniques dans les acquisitions réalisées s’élève à 42 %. Avec la crise financière, elle s’écroule de moitié et tombe brutalement à 21 %. 

Une fois le pouvoir d’achat des clients britanniques revenu à la normale, les acquisitions immobilières ont connu un retour à la hausse. En dépit du Brexit, les acheteurs originaires de Grande-Bretagne restent donc particulièrement actifs en France. Les biens situés dans les régions rurales (Centre-Ouest, Sud-Ouest, Alpes) ont leur préférence.

Outre ces zones rurales où les biens de prestige connaissent un beau succès, la Côte d’Azur constitue toujours une zone géographique privilégiée par les acheteurs étrangers. Pour les Britanniques tout particulièrement, le charme de la Riviera méditerranéenne ne se dément pas. D’autres régions (Charente, Dordogne, Creuse) semblent quant à elles délaissées par les acquéreurs étrangers. 

L’étude permet de voir également que l’Ile-de-France compte de nombreux acheteurs italiens et américains, supplantant alors les britanniques. En outre, une forte augmentation des achats immobiliers effectués par les clients belges est à noter, ceux-ci ayant quasiment doublés en dix ans. Enfin, l’on remarquera que les biens les plus onéreux intéressent en priorité les acheteurs britanniques et scandinaves.