Alors que la moyenne constatée par le courtier Finance Conseil pour un apport immobilier en 2021 est de 30 000 euros, en hausse de 13% par rapport à 2020, le montant nécessaire pour les acheteurs dans l’immobilier de luxe est généralement bien plus élevé.
En effet, l’apport minimal étant généralement de 10%, pour financer l’achat d’un appartement haut de gamme de 700.000 euros par exemple, l’apport minimum sera de 70.000 euros. De plus, il n’est pas rare que les banques exigent un apport de 20% du coût de l’opération, soit dans cet exemple 140.000 euros, voire plus s’il s’agit de l’achat d’une résidence secondaire ou d’un acquéreur non-résident. Ce montant peut alors atteindre 40% du coût du bien selon les banques.
Enfin, les financements sans apport, surtout pour des montants très élevés, sont de plus en plus rares. En outre, face à des prix immobiliers qui ont beaucoup progressé dans certaines villes depuis 2 ans, les acquéreurs ont dû apporter plus d’apport pour compenser cette hausse et emprunter sur des durées plus longues. Toutefois, les acquéreurs ne disposant pas d’un apport suffisant en liquidité peuvent négocier les conditions bancaires avec des contreparties, surtout s’ils ont déjà du patrimoine ou des revenus très élevés.
La valeur de l’apport minimum dépend du coût de l’opération, du type d’achat (résidence principale, secondaire, investissement locatif), du type d’emprunteur (résident, non-résident, profession libérale, chef d’entreprise, cadre, etc.) et de ses moyens. Et s’il est plus élevé que la norme, l’apport personnel peut permettre d’obtenir un taux exceptionnel. En moyenne, les taux des crédits sont stabilisés à 1.13% en octobre 2021 selon les données de la Banque de France, soit un niveau proche de leur point le plus bas. Les meilleurs profils peuvent se financer à des niveaux inférieurs à 1% sur 20 ans, notamment grâce à leur apport.
Même si la règle de 10% minimum d’apport immobilier n’est pas inscrite noir sur blanc dans les recommandations du Haut Conseil de stabilité financière, elle est déjà très largement appliquée par les banques. Ses recommandations sur le taux d’endettement (35% maximum), la durée (jusqu’à 27 ans dans le neuf) et un pourcentage trimestriel de leur production de 20% pouvant dépasser ces seuils, deviennent d’ailleurs contraignantes pour les banques dès le 1er janvier 2022. Les établissements prêteurs qui dérogeront à ces règles pourront être sanctionnés. Il est donc plus que jamais nécessaire de préparer son financement avec précaution, afin de ne pas être limité dans son choix d’établissement bancaire.