Emmanuel Barrois : L'alchimiste du verre qui réinvente l'architecture contemporaine

Une technique unique, qui séduit les plus grands noms, à commencer par Paul Andreux. Emmanuel fait de l’architecture monumentale sa spécialité. Il signe ainsi le toit de la Canopée du Forum des Halles, le drapé du musée de la Romanité à Nîmes ou les écailles blanches du Fond régional d’art contemporain à Marseille. La Fondation Louis Vuitton, la Samaritaine ou encore le Carrousel du Louvre portent aussi son empreinte, tout comme de nombreuses boutiques de luxe. Plus récemment, c’est une impressionnante sculpture de 15 mètres de haut à l’effigie d’un échafaudage de verre qui a pris place dans les jardins du Palais-Royal à Paris à la fin de l’année 2023 « Nous avons travaillé avec des ingénieurs allemands, qui ont produit plus de 3 000 pages de calcul pour arriver à ce résultat ». Il aura fallu 3 ans et pas moins de 8 tonnes de verre pour donner vie à cette prouesse technique. Une première au niveau mondial.

Le maître verrier incite les architectes avec qui il travaille à ne pas se poser de limites. La technique est au service de l’imagination. C’est pour cela qu’il s’est entouré d’une équipe pluridisciplinaire : artisans d’art, techniciens, ingénieurs… Même si tout compte fait, la formation compte moins que l’humain « Nous sommes à des années-lumière de ce qui est enseigné dans les écoles, donc je valorise beaucoup la motivation des personnes qui veulent travailler avec moi » explique l’intéressé. À l’atelier Barrois on crée, on expérimente, on innove, avec une méthodologie de travail qui séduit aujourd’hui de nombreux particuliers.

Emmanuel ne recule décidément devant rien « Le confort ne m’intéresse pas, je pars du principe que tout est possible. À ce jour, il ne m’est jamais arrivé de promettre quelque chose que je ne puisse pas réaliser ». Le maître verrier incite les architectes avec qui il travaille à ne pas se poser de limites. La technique est au service de l’imagination. C’est pour cela qu’il s’est entouré d’une équipe pluridisciplinaire : artisans d’art, techniciens, ingénieurs… Même si tout compte fait, la formation compte moins que l’humain « Nous sommes à des années-lumière de ce qui est enseigné dans les écoles, donc je valorise beaucoup la motivation des personnes qui veulent travailler avec moi » explique l’intéressé. À l’atelier Barrois on crée, on expérimente, on innove, avec une méthodologie de travail qui séduit aujourd’hui de nombreux particuliers.

La majorité des projets concerne dorénavant des intérieurs aux quatre coins du monde. En Europe bien sûr, mais également au Moyen-Orient ou aux États-Unis, où Emmanuel a ouvert un bureau. Un savoir-faire qui s’exporte, séduisant de nombreux architectes internationaux. Avec leurs clients fortunés, ils ne viennent pas à lui par hasard :  ils souhaitent souvent posséder une création unique que l’on ne retrouvera nulle part ailleurs. Le luxe ultime. Pour les satisfaire, l’artisan ne s’interdit rien : murs, plafonds, sols, pergolas… Le verre, qu’il compare à de la lumière solide, permet de repousser les limites de la création. Et pourtant, il faut parfois choisir les projets sur lesquels travailler, en gardant comme objectif principal celui de toujours s’améliorer « Nous n’avons pas cessé de monter en gamme. Plus un projet est complexe, plus il nous faudra innover et créer de nouveaux procédés, et plus il est pertinent pour nous ». Si Emmanuel met les désirs de ses clients au centre de ses réflexions, il avoue avoir un penchant pour les environnements esthétiques sobres et minimalistes, et être séduit par les projets qui vont de pair avec son appétence pour l’architecture contemporaine.

D’une rencontre avec un artisan d’art, est née une vocation. Il a embrassé ce « métier à maturation tardive » comme il s’amuse à l’appeler, qu’il ne se voit pas quitter de sitôt. Il cite les architectes Jean Nouvel, 78 ans, Frank Gehry, 95 ans, Norman Foster 88 ans ou encore Rudy Ricciotti 71 ans, et rappelle qu’il s’agit de métiers où le niveau de compétence et de recul nécessaire pour arriver au summum de son art n’arrive pas avant 50 ans. C’est une aubaine, puisqu’Emmanuel Barrois n’a pas l’air pressé de s’arrêter « Je passe mon temps à imaginer de jolies choses, pour de beaux endroits, avec des gens intéressants. Le tout en voyageant. Que demander de plus ? ».